vendredi 17 avril 2009

Le vent se lève

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 Avril 2008

Je suis incapable de vous dire en si peu de temps tout ce qu’il y a dans mon coeur .

Comment vous signifier combien les 8395 jours passés à être sa petite soeur m’ont apporté ?


Il est un peu plus de minuit , je suis devant mon ordinateur, perdue dans ma mémoire .

J’essaye de penser au mot juste, au plus grand fou rire, à la dispute la plus douloureuse, à l’un de ses regards

J’essaye mais je n’arrive pas à m’arrêter sur un instant, un sentiment, un souvenir .

Je vais me laisser aller, me laisser penser et je vous dirai ...


Je réalise depuis quelques jours à quel point il y avait de tout dans Clint, et comme Clint était dans tout .


Je mentirai si je vous disais que ces 3 derniers mois Clint ne me manquait pas ...

Je mentirai aussi en vous disant que son absence me rendait triste .

Je pensais à lui tous les jours et m’imaginer son bonheur me rendait joyeuse et sereine, c’était l’essentiel.



Clint a toujours été libre et sans peur , comme le marin, qui conscient des risques est capable de quitter la terre ferme et tous ceux qu’il aime par goût de l’aventure .


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Voilà, Les mots se bousculent enfin dans ma tête , je dois tout taper ne rien rater, je vais tout partager pour ne rien oublier


Ton fromage pourri, 

ton sens de l’ économie, ton amour protecteur, les fondants aux chocolats,

nos concours de chaussons, Emilie Jolie, 

Houlgate , papa, maman, Emmanuelle TOI et moi

Explorateur au regard juste

Rencontrer les différences

Rencontrer les ressemblances

des certitudes

VOIR SENTIR TOUCHER GOUTER ET ECOUTER ICI ET LA BAS

Cowboy, prénom de star , DATE D’ANNIVERSAIRE INOUBLIABLE

PEU DE REGRET

Submergés d’amour, nous restons vivants

Innocent, Bonniface , de la musique et des voyages

Les lézards ,  les sauterelles , les grenouilles au sel et poivre, 


La grande vadrouille, La vie des  autres, Le vent de lève, Le père noel est une ordure, Forrest et tant d'autres

 Notre signe secret, nos secrets, la piscine du grand hôtel,  

Des envies, des réponses, de l’organisation, des convictions des accomplissements

Des beaux signes, de la poésie , une destination finale

" extra-ordinaire"

Castor, Cerise, Wendy et Bob

APPRENDRE A UTILISER UNE PERCEUSE,

Stanley Kubrick, The last waltz , LE PRÉSSENTIMENT ,

JOHNY CASH , POULET KORMA,

LA PAUSE GOURMANDE

Les déménagements

Refaire le monde ,  le SHOP , CIRER DES BOTTES

Dylan, Brassens, Bowie et Léonard

LE MARDI C’EST PERMIS, LE MERCREDI CINÉMA

TA CHAMBRE ET TES COPAINS

TA BARBE APRES TON RETOUR DE PÉKIN

TES INSTRUCTIONS , TON AMOUR AVANT DE PARTIR

Traverser tout paris à pied sans but

Le dimanche midi sur mon lit

LE CAMPING SAUVAGE

AMSTERDAM, KINSHASA, CENTRAL PARK , LA MER, LES VALLÉES

LE PLUIE POUR TES ETNIES,Le soleil de memphis

PIQUE NIQUER A VERSAILLES

Ton pull vert bouteille

TON ESPRIT DE CONTRADICTION

TON COURAGE TA FORCE

LA MEMOIRE VIVE EN CHACUN DE NOUS




MOURIR JEUNE - MOURIR LIBRE - MOURIR GRAND – MOURIR RICHE DE VÉRITÉ




Tu ne voulais pas de noir, pas trop de larme, pas de faux semblants

Tu voulais de la vie, de l’espoir , de la force, de l’admiration, de l’amour, des couleurs, des révélations, ta famille, tes amis, de la musique, et de la liberté

Tu voulais une fin de star


On essaye de faire au mieux


Je suis si fière de TOI ,

TU me manque déjà, TU me manqueras encore plus

mais j’ai dans moi toute ta force , toute ton histoire , tout ton amour, toute ta confiance,

J’ai des petits signes qui me font croire que le soi disant hazard est curieux

J’ai de bonnes raisons de penser que le plus important maintenant est de m’autoriser à vivre ce que je veux, ce dont j’ai besoin

Rassures toi , rassurez vous j’ai plein de rêves et de projets à moi

Mais j’ai encore du temps pour toi,

Merci Clint merci mille fois


JE T AIME




Octobre 2008

"La brutalité de ton départ m’a amenée, comme chaque fois qu’arrive ce genre de mauvaises surprises, à prendre conscience de ce bien si précieux qu’on appelle liberté, la vie en somme, et dont on ne profite pas toujours suffisamment. Ou à bon escient.
La liberté, ce serait vivre sans peur du jugement, de l’après, de l’échec. Etre entièrement à ce que l’on ressent, se rendre aux démons, ne plus rien dompter. Pour vivre, exploser, souffrir, continuer, aimer. Plus fort, plus vrai que ne le permet la modération, la tempérance. Ce serait risquer d’être soi sans faux-semblants, ce serait avoir l’audace de s’exposer aux erreurs, ce serait «être» pour de bon.
La mort, au-delà de la douleur qu’elle génère, ne devrait donc être qu’un signe explicite de la vie. Le détonateur de ce qui nous anime intimement et qui doit être réalisé. Pour que ta mort prenne un sens avec la vie que tu nous as laissée."



Mai 2009 


Je ne sais pas par où commencer.


Je vais faire des phrases courtes et simples .

Je vais  jeter mes pensées comme elles viennent , noircir mon écran de ressentis & de points de  suspension .

Comment parler de toi, de ton voyage en Inde qui t' a ébloui, épanoui  puis emporté ?

J'ai souvent écrit dans un carnet mes mots pour toi , mais je ne supporte plus l'idée de les enfermer. 
Il me semble évident que c'est en parlant de toi, en écrivant sur toi, en transmettant à ceux que tu as connu ou pas ce que nous avons & savons de toi que nous pouvons te rendre justice  .

Cette page internet est ma promesse et mon besoin de temps pour toi, pour nous . 

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Papa a écrit un très beau texte lié à toi, à ta disparition ... ses mots sont si justes , on peut y lire de la nostalgie, du manque, des regrets  mais surtout tellement d'amour et de fierté . 
Nous sommes tous si fiers de toi, si fiers de notre lien .


Ca fait déjà un an .

Ces derniers jours, j'ai beaucoup travaillé ...   pour me reposer j'ai pris le temps de  regarder pour la énième fois tes photos  ...  et une fois de plus j'ai découvert de nouveaux visages, de nouvelles couleurs ... j'ai imaginé 1000 et 1 histoires, j'ai interrogé tous ces regards d'hommes, de femmes et d'enfants croisés sur ton chemin .  J'ai contemplé ces couleurs, constaté toute la Vie que souffle ces images, apprécié la magie de chaque " clique "  ...  j'ai eu le sentiment d'apprendre de toi . 
Ces photos sont si précieuses  ... (  je m'étonne toujours autant de la banalité avec laquelle nous utilisons tous ces outils qui capturent l'instant passé  ! )    ... quel bonheur de détenir  une part de ton regard  .  

J'ai pris la liberté de faire une sélection et de les mettre en valeur pour les exposer sur ce blog. 
Elles sont très belles et les couleurs si étonnantes . C'est fou  de constater comme  chaque image est si  bien composée , comme toute cette harmonie est spontanée  ...




à suivre








Juin 2009


Je suis de plus en plus sereine avec l'idée de ta mort , de la mort en général . 
Je ne suis pas croyante . Je ne crois pas que tu aies accès aux mots qui vont suivre ... mais j'ai du mal à envisager d'écrire ce texte en parlant de toi à la troisième personne .
Je ne sais pas le justifier mais je ne peux que t'adresser  directement ces mots.

Je viens de faire une sieste de fin d'après-midi ... je me suis réveillée troublée . Je ne savais pas si c'était déjà le matin .
J'ai eu ce sentiment étrange qui m'a déjà traversé plusieurs fois depuis un an . Pendant quelques minutes j'étais dans une réalité où  tu n'étais pas mort, à demi-consciente ... j'étais juste fatiguée et troublée , ma vie ne consistait à rien d'autre qu'à ce réveil de fin d'après midi d'un jour de juin ensoleillé ... Puis sans prévenir ta mort et ton  absence sont revenues à mon esprit ... j'ai décidé d'écrire .
Je me dis souvent que je ne pourrai pas vivre avec autant de légèreté si je réalisais .

Il y a quelques minutes le temps et mon coeur se sont suspendus . D'un coup, j'ai ressenti ta mort, j'ai ressenti toute la tristesse et la frustration à l'idée de ne plus jamais pouvoir te revoir, te parler, te sourire, débattre, s'embrouiller, être en route vers quelque part, aller au cinéma, au restaurant, refaire le monde, échanger nos découvertes musicales, commenter l'actualité, t'aider à choisir une paire de chaussure, des lunettes, faire le point sur nos amitiés et nos amours, se laisser aller à rêver d'un business sans queue ni tête, songer au prochain voyage ...

Toutes ces petites choses que je fais avec d'autres mais qui n'ont pas la même résonance. Tu me manques .
( Putain !  )........ savais-tu comme tu nous manquerais à Papa, Maman, Emmanuelle et moi  ... Comme ta place est vide . On vit sans toi, on vit même assez bien mais quand les moments de réalisation nous frappent nos coeurs se serrent si fort .

J'ai plein de choses à écrire sur la mort en général . La tienne, celle des autres, celle qui frappent les autres, celle qui n'a pas encore frappé les autres , celle qui fait peur ...
Ces fou comme la mort reste tabou . J'ai du mal à comprendre ... enfin je comprend mais je ne supporte pas .

Je vais dîner chez Marlène, je tremperai mes lèvres dans un verre de vin en pensant très fort à toi ...
Je reviendrai écrire mieux bientôt

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